Accidents domestique ou route, AVC, malaise, étouffement, catastrophes naturelles, attentats, incendies… La technologie au service du secourisme.
Votre smartphone, puissante unité de calcul, pourrait bien, un jour, vous sauver la vie ou celles des autres.
Mieux, ce petit concentré de technologie résidant dans votre poche pourrait même vous apprendre à sauver des vies.
Aujourd’hui, nombreuses sont les applications qui vous permettent d’apprendre
les gestes qui sauvent et de vous mettre en relation avec les secours, vous localiser, connaitre l’emplacement des défibrillateurs, leur utilisation, etc.
C’est ce que propose l’
application de S.S.F. (Sauveteurs sans frontières), développée par Laurent Issenjou et Romain Sardou.
Grâce à la géolocalisation, elle vous permet d’alerter les secours d’état tout en vous mettant en contact avec des secouristes
professionnels ou bénévoles à proximité du lieu où l’alerte a été donnée (de 500 mètres en zone urbaine à 15 kilomètres en zone rurale).
Plus petite et plus discret encore, la montre connectée fait son chemin, s’installant sur presque tous les poignets du monde.
A l’instar de votre smartphone, la montre connectée embarque plusieurs technologies et des capteurs de plus en plus précis.
De là à ce qu’elle devienne votre partenaire santé, il n’y a qu’un pas à franchir !
Pourrait-elle aussi sauver des vies en aidant les secours à intervenir plus vite et plus efficacement ?
C’est peut-être déjà le cas avec les montres S.O.S. qui permettent à leur utilisateur de contacter les secours et de rentrer en communication avec eux à n’importe quel moment de la journée.
Pour aller plus loin et réduire le risque d’accident chez les personnes âgées ou atteintes de pathologie accidentogène, comme la
maladie d’Alzheimer,
deux jeunes Lyonnais ont mis au point un service baptisé «
Lili smart » ; un dispositif qui a pour but de prévenir et d’assister l’environnement médical et familial du malade.
Cette multiplication d’objets connectés munis de capteurs et présents tout autour de nous viennent peu à peu complémenter nos systèmes d’alerte et la prise en charge des malades.
Ils augmentent également la réactivité des secours.
Tristement connu pour ses applications militaires, le drone, qui a récemment fait son entrée sur le marché du divertissement, se décline.
Aujourd’hui, son potentiel est exploité dans de plus en plus de domaines.
Quand il s’agit de sauver des vies, le temps devient une obsession et les drones se révèlent être des alliés efficaces : de quoi se refaire une réputation !
Utilisé par les pompiers, il permet d’appréhender l’ampleur d’un incendie et de prévoir sa propagation, d’identifier les foyers grâce à une caméra thermique ou de repérer les éventuelles victimes prises au piège par les flammes.
Dans la fumée, dans des zones irradiées, il est devenu le partenaire idéal pour prendre des informations, éviter de mettre la vie des hommes en danger inutilement et gagner du temps.
«
Helper », c’est le nom de cet aéronef qui sévit depuis le 14 juillet 2017 sur les plages d’Aquitaine.
Ce drone est conçu pour porter secours aux personnes en danger de noyade.
Il est capable de délivrer une bouée autogonflable connectée à une précision de dix centimètres, même en cas de vent, et ce beaucoup plus vite qu’un sauveteur ne pourrait le faire à la nage ou bien en jet ski.
Grâce à cette bouée connectée équipée de haut-parleurs, les sauveteurs peuvent entrer en contact avec la personne en danger, la rassurer, la guider et déclencher l’intervention d’un hélicoptère plus rapidement.
Helper permet aussi de maintenir un contact vidéo et fait office de balise GPS.
Dans bien des cas, plus l’intervention est rapide, plus elle a de chances d’être efficace et de sauver des vies. Et la rapidité de ces drones secouristes pourrait bien faire toute la différence.
De nombreux projets ont vu le jour, dont celui de Google : le fameux «
Wing project » ; un drone capable de vous livrer du matériel médical en un temps record.
Plus concret, le drone ambulance, mis au point par l’université technologique de Delft, aux Pays-Bas.
Parmi les équipements que peuvent embarquer les drones ambulances figurent les défibrillateurs automatiques.
Arrivant en moyenne quatre fois plus vite qu’une ambulance, ces drones pourraient sauver la vie de nombreuses victimes de malaise cardiaque.
Fatals dans 90 % des cas, les malaises cardiaques emportent plus de 50 000 personnes chaque année en France, selon la
Fédération française de cardiologie.
80 % des arrêts cardiaques ont lieu à domicile et en cas de crise cardiaque, chaque seconde compte.
La start-up
Lifeaz a développé un défibrillateur automatique et connecté. Prévu pour être sur le marché en 2018,
cet appareil présente plusieurs avantages, dont sa facilité d’utilisation.
Connecté, l’appareil sera régulièrement mis à jour et testé afin de garantir son opérabilité à tout moment. Un unique bouton permet de déclencher l’appareil, qui libère l’accès aux électrodes et aux instructions d’utilisation.
En plus du schéma qui figure sur le défibrillateur, vous serez guidé tout au long de la procédure par un assistant vocal vous indiquant comment positionner les électrodes.
L’appareil est même capable, via un algorithme, de décider si un choc électrique est nécessaire pour la réanimation : une opération que l’appareil prend en charge automatiquement.
De même, si un massage cardiaque est nécessaire, il vous assistera en attendant les secours.
Livré avec un module de formation aux gestes de premiers secours, Lifeaz envisage même des partenariats avec des organismes de formation aux premiers secours.
À l’instar de
l’application de SSF, la plupart des programmes vous incitent à
vous former.
En 2017, seuls 20 % des Français sont capables de pratiquer les premiers gestes, contre 85 % dans les pays scandinaves.
Comment sensibiliser la population française aux gestes de premier secours ?
Peut-être au travers des «
serious games », littéralement « jeux sérieux » en français.
En s’éloignant du seul but du divertissement, ces logiciels, à mi-chemin entre le jeu vidéo et la e-formation, sont destinés à vous former sur des sujets « sérieux » en utilisant des ressorts ludiques.
Salvum est l’un d’entre eux. Il vous permet de valider la partie théorique de la formation à la
Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1).
En effet, l’objectif premier du jeu développé par la société toulousaine Abeilles éditions est de réduire le temps de présence physique en formation pratique en effectuant la partie théorique chez soi, sur votre tablette,
votre téléphone ou devant votre ordinateur. S’adressant à un large public, Salvum peut être commencé dès 10 ans.
Dans la même veine,
CinaCity, développé par le groupe GENIOUS en partenariat avec le CHU de NICE, est lui aussi destiné à vous apprendre les gestes qui sauvent.
Le logiciel vous propose d’évoluer au sein d’une ville virtuelle et de porter secours à ses habitants. Une véritable simulation complète pour apprendre et entretenir ses connaissances sur le sujet.
Vous serez amené à gérer des situations d’urgences diverses telles que les malaises, la perte de connaissance, les brûlures, la détresse respiratoire, etc.
Un peu plus poussé techniquement, CynaCity vous propose une expérience complète : gestion de la foule, animation des corps et expressions faciales crédibles pour vous apprendre à identifier rapidement,
sans l’aide de la parole, les blessures de la personne en difficulté, et lui porter secours plus efficacement.
Les technologies actuelles au service du secourisme ont déjà fait leurs preuves, celles à venir nous promettent d’aider à sauver encore plus de vies.
Rapides, économiques, mobiles, ces nouvelles solutions d’assistance aux personnes en danger et les moyens de sensibilisation associés sont l’avenir du secourisme.
